Récits historiques: Source des clichés sur l’Afrique 

créé par Joseph

Des siècles après la traite négrière, la colonisation, et d’autres traumatismes, l’Afrique est encore perçue à travers des clichés.

Beaucoup continuent de voir ce continent comme une terre de « barbares dépourvus d’identité » qui aurait besoin d’être « sauvée ». Cette perception erronée découle principalement des récits historiques rédigés par les explorateurs européens, qui ont déformé l’image de l’Afrique. En conséquence, cette vision biaisée persiste aujourd’hui.

La genèse des préjugés : Les premiers contacts et leurs récits

Les premières expéditions européennes en Afrique, qui remontent à plusieurs siècles, ont jeté les bases de ces préjugés. Par exemple, dès 1440, les Européens ont lancé des raids contre les Maures et les Africains, qu’ils ont ensuite déportés vers la Péninsule ibérique. Le 8 août 1444, ils ont vendu les premiers captifs africains à Lagos, marquant ainsi le début de la traite négrière transatlantique. Ce phénomène, qui s’est rapidement étendu, a profondément affecté l’histoire du continent.

Ces événements découlent directement de la perception biaisée que les Européens entretenaient envers l’Afrique. En effet, les récits des « explorateurs » européens ont largement influencé cette perception. Leurs descriptions, souvent subjectives et péjoratives, ont créé une image stéréotypée de l’Afrique qui persiste encore dans l’imaginaire collectif mondial.

Les récits historiques comme facteurs d’agression contre l’Afrique

Les explorateurs européens, tels que Mungo Park, Joseph Chanel, David Livingstone, et les frères Landers, ont contribué à renforcer ces stéréotypes en écrivant de nombreux récits qui dépeignaient l’Afrique selon leur propre vision. Ils la percevaient comme une terre dépourvue de valeurs et de projets. Cette vision dégradante a permis à l’Europe de justifier ses actions violentes et l’exploitation du continent.

Ces récits biaisés ont influencé la perception de l’Afrique, légitimant ainsi les comportements agressifs de l’Europe. Pendant des siècles, l’Europe a brutalement exploité les ressources de l’Afrique, notamment sa main-d’œuvre, sans se soucier des conséquences humaines et culturelles.

Face à cette oppression, les Africains ont résisté. Cependant, les Européens interprétaient systématiquement ces réactions comme des actes de barbarie. Par exemple, les Portugais qualifiaient les résistants africains de « jaga », terme désignant des « sauvages » qui attaquaient la « civilisation » européenne. Ces descriptions déshumanisantes servaient à justifier les violences coloniales, renforçant l’idée que l’Afrique devait être « civilisée » par l’Europe.

Mgr Augouard rapporte dans l’un de ses écrits qu’il a assisté à une scène où un chef congolais aurait « terminé le repas d’un jeune bébé ». Ce type de récit sensationnaliste a contribué à renforcer l’image d’une Afrique primitive et barbare, nécessitant l’intervention des missionnaires européens pour être « sauvée ».

La véritable Afrique : Un continent riche de sa diversité

Ces récits, souvent biaisés et déformés pour servir les intérêts des auteurs, ne reflètent pas la réalité de l’Afrique. En effet, loin des clichés, l’Afrique est en réalité le « berceau de l’humanité ». Ce continent est riche en cultures, croyances, et systèmes sociaux, tous fondés sur des valeurs humaines profondément enracinées.

Bien avant l’arrivée des Européens, l’Afrique avait développé ses propres systèmes de gouvernance et structures sociales. Les Africains vivaient en harmonie avec la nature, tirant parti des richesses naturelles sans perturber l’équilibre écologique. Ce mode de vie respectueux contraste fortement avec les pratiques d’exploitation imposées par les colonisateurs.

L’histoire de l’Afrique raconte celle d’un continent dynamique, doté d’une identité forte et d’une grande résilience. Ces qualités ont permis à l’Afrique de survivre à la traite et à la colonisation. Aujourd’hui, elles continuent de nourrir son développement. Loin des clichés véhiculés par les récits européens, l’Afrique mérite d’être reconnue pour sa véritable valeur : un continent riche de diversité et porteur d’un héritage culturel unique.

 

Par : Joseph Julien Ondoua Owona

related articles

 

Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix.

DÉCLARATION UNESCO

[wp_ad_camp_1] testo

Choisissez de faire partie de ce projet en participant à la création d’un monde plus multiculturel et inclusif.

Abuy Area Incubatori FVG  POR FESR 2014-2020

Le projet a obtenu un financement de 72 000 € de la Région Autonome du Frioul-Vénétie Julienne à travers l'appel POR FESR 2014-2020, Activité 2.1.b.1 bis « Octroi de subventions pour le financement des programmes personnalisés de préincubation et d'incubation d'entreprises, visant à la réalisation de projets de création ou de développement de nouvelles entreprises caractérisés par une valeur significative ou par une connotation culturelle et/ou créative pertinente ». |
ll progetto ha ottenuto un finanziamento di 72.000 € dalla Regione Autonoma Friuli Venezia Giulia sul bando POR FESR 2014-2020, Attività 2.1.b.1 bis "Concessione di sovvenzioni per il finanziamento di programmi personalizzati di pre-incubazione e incubazione d’impresa, finalizzati alla realizzazione di progetti di creazione o di sviluppo di nuove imprese caratterizzati da una significativa valenza o da un rilevante connotato culturale e/o creativo"